Pour héberger la nouvelle installation technique, il a aussi fallu construire une nouvelle station de montagne, l’ancienne n’étant plus en service. Elle est restée vide des années durant. Entretemps, les mesures de sécurité pour les téléphériques étaient devenues de plus en plus strictes. Et l’exploitation de plus en plus onéreuse. Trop cher pour les paysans et les propriétaires de chalets. Il fallait donc trouver de nouvelles rentrées d’argent. Il y avait bien quelques randonneurs ou excursionnistes qui prenaient le téléphérique, mais comme il n’y avait sur le Vättnerberg pas d’endroits où se restaurer, ils n’étaient pas nombreux. Les membres du comité de la corporation songèrent alors à rendre le Vättnerberg plus attrayant. En même temps, Jolanda Hobi Hengartner, qui tient en hiver un bistrot sur les pistes, était à la recherche d’un emploi afin de travailler aussi en été. Une rencontre fortuite, une discussion… et l’idée de construire le bistrot «Seilerhütta» s’imposa.
Plusieurs mois plus tard, grâce à beaucoup de travail bénévole, Jolanda entamait en tant que gérante sa première saison, il y a deux ans de cela. Aujourd’hui, la nouvelle que l’on peut s’arrêter au restaurant pour y déguster de délicieux plats s’est répandue. Les randonneurs sont plus nombreux, et les locaux prennent de temps à autre le petit téléphérique pour profiter de la belle vue depuis la terrasse en buvant un café ou une bière après le travail. Maria Kressig, qui est depuis des décennies présidente de la corporation, atteste une nette augmentation de la vente de billets. Elle-même monte déjà exclusivement au bistrot pour y déguster le pain de poire de Jolanda. Et elle apprécie ce qu’elle constate à chaque fois: «Les gens se sentent bien ici. Le Vättnerberg a repris vie, mais n’est pas non plus envahi.»
seilerhuette.ch
Texte et images: Max Hugelshofer
Paru en
septembre 2021