Des jeux dehors même par temps de neige
Dans une ferme, il y a largement de quoi fasciner les enfants. Une famille de paysans en a tiré profit en accueillant dans son exploitation un groupe de jeux.
Dans une ferme, il y a largement de quoi fasciner les enfants. Une famille de paysans en a tiré profit en accueillant dans son exploitation un groupe de jeux.
Un duel épique se déroule entre une petite fille et un bouc: la fillette veut passer à côté du bouc pour aller voir les agneaux, mais le bouc essaie de la dépasser pour lui lécher les larmes salées qui coulent sur son visage. Qui arrivera à s’imposer? L’avantage est encore au bouc. En bêlant bruyamment, il passe sa tête à travers le grillage en tendant le cou. Le passage se fait de plus en plus étroit pour la fillette qui éclate en sanglots. Une deuxième fillette, qui participe au groupe de jeux depuis plus longtemps, intervient alors. «Retourne à ta place vilain garnement» crie-t-elle au bouc en le repoussant de toute sa force vers l’enclos un peu plus loin pour pouvoir passer.
De telles scènes sont courantes dans la ferme de la famille Bischof sur le Rorschacherberg. «Au début, les enfants ont peur de certaines bêtes, mais au fil des contacts cela va mieux pour la plupart d’entre eux», témoigne Andrea Bischof. Les enfants apprennent aussi que le lait vient des vaches et non de la Migros, et que les poules pondent des œufs. Andrea: «C’est chouette de faire découvrir la vie paysanne aux enfants qui n’ont souvent pratiquement aucun contact avec la nature».
Cela fait dix ans que les Bischof ont accueilli leur premier groupe de jeux dans leur ferme. Aujourd’hui, trois jours par semaine, elle est le royaume des enfants et Andrea en est l’une des monitrices. Avec Markus, son mari, elle organise aussi chaque mois des journées de découvertes à la ferme. La garde des enfants est devenue entre-temps un revenu d’appoint indispensable. «Nous n’aurions jamais pensé que cela marcherait si bien», dit Markus.
Après la demande de l’association locale des groupes de jeux, c’est allé très vite. Andrea a suivi un cours pour diriger des groupes de jeux et nous avons accueilli de plus en plus d’enfants. D’un jour par semaine, nous sommes passés à trois. Une tente pour les partys s’est avérée être la solution idéale pour le «camp de base». Seul problème, les toilettes ne fonctionnaient pas correctement. En hiver, les sanitaires en location Toi-Toi était peu confortables et l’eau y gelait souvent. La solution fut d’opter pour un container sanitaire. Nous pouvons y changer les enfants quand un «petit accident» est arrivé et les habits sèchent plus vite, dit Andrea.
Aujourd’hui, aucun des enfants ne s’est mouillé, même pas en cassant la couche de glace sur les récipients d’eau pour les poules. Par chance, car jusqu’à ce que les parents reviennent chercher leur progéniture, il y a encore plein de choses à expérimenter, comme caresser les vaches et les poneys, s’émerveiller devant le grand tracteur et apprendre les bonnes manières au bouc.