En 2001, après quelques années en «Suisse de l’extérieur», je me suis tourné vers la menuiserie. En 2005, j’ai repris l’affaire de mon père, qui nous a quittés beaucoup trop tôt. L’aspect écologique m’a toujours tenu à cœur. Cela me vient de mon père. En 1980, quand le nouvel atelier a été créé avec un logement au-dessus, il ne voulait pas de chauffage au mazout. Ici, nous sommes entourés de forêts. De plus, notre travail produit des déchets de bois et de la sciure. Cela n’a pas de sens d’utiliser du pétrole importé. C’est ainsi qu’un petit réseau de chauffage urbain a vu le jour, alimenté par un chauffage aux copeaux de bois dans notre cave. C’était l’un des premiers de Suisse. Nous étions de véritables précurseurs. Aujourd’hui encore, non seulement la menuiserie et le logement sont chauffés avec des copeaux et des déchets de bois, mais aussi l’école, l’église, et d’autres habitations. Ce type de chauffage a toutefois un inconvénient: quelqu’un doit s’en occuper. Il faut souvent nettoyer, parfois réparer de petites pannes, procéder aux réglages. Je m’en charge personnellement, car j’ai acquis les connaissances nécessaires au fil des ans.