Le paradis retrouvé
Le bambou semblait bien parti pour gagner la bataille. Mais un travail acharné a permis aux espèces endémiques de l’emporter: l’avenir de ce petit coin de paradis tessinois est désormais assuré!
Le bambou semblait bien parti pour gagner la bataille. Mais un travail acharné a permis aux espèces endémiques de l’emporter: l’avenir de ce petit coin de paradis tessinois est désormais assuré!
Le soleil du soir luit dans le ciel, une douce brise fait bruisser les feuilles des châtaigniers et le grand four à pizza est en train de chauffer. Al Forno, un centre de villégiature situé sur les hauteurs d’Intragna, dans les Centovalli, est propice au repos et à la détente. Les rustici, aménagés avec simplicité, ont un charme fou. On peut choisir de rester dans sa bulle pour profiter du calme. Ou se joindre à d’autres vacanciers pour une activité, par exemple, comme aujourd’hui, la confection de pizzas sur la petite place dans la partie supérieure du site. Dorothea Rüedi et Michael Huber, le couple qui a repris l’exploitation, ont préparé la pâte et la sauce; les convives se chargent d’apporter les garnitures. Certains se connaissent déjà, les autres se mettent rapidement à converser.
Aujourd’hui, les espèces végétales locales ont repris le dessus, la biodiversité s’est fortement développée et de nombreux murs de pierre sèche ont été restaurés. Mais, comme le dit Urs, «cela a été un fameux boulot. Et un combat.» Le bambou est un adversaire coriace dont on ne vient à bout qu’avec beaucoup de travail manuel et encore plus de patience. Urs a, évidemment, été aidé: les exploitants d’Al Forno et une légion de personnes en service civil lui ont prêté main forte. Mais quand même: «Avec le recul, je ne me lancerais plus dans un tel projet avec autant de décontraction.»