Une couverture en laine de mouton est déployée sur une grande table. Vreni Barbüda est en train de la coudre avec une aiguille et un gros fil. Elle produit en moyenne une couverture par semaine. En partie à son domicile, mais aussi comme aujourd’hui, quand elle a la charge du service clients, dans la «Butia da besch». La confection sur place favorise les affaires. «Les clientes et clients s’intéressent à ce que je fais, nous nous mettons à discuter, et cela mène parfois à l’achat d’une couverture», dit-elle. Comme il faut beaucoup de place pour coudre une couverture, Vreni devait jusqu’alors ranger le matin la moitié de son local de vente et remettre tout en place le soir.
Mais c’est du passé. Depuis le début de l’année, une table de travail fixe fait partie de l’aménagement de la Butia. Un changement rendu possible grâce à l’agrandissement du magasin. Là, à Ardez, à côté du puits du village, il y a non seulement davantage de place pour travailler, mais aussi tout un choix de nouveaux produits. «Nous nous orientons vers l’artisanat pour pouvoir proposer des nouveautés à notre fidèle clientèle», explique Claudia Janett, la gérante. «Il est essentiel cependant que ces produits aient un lien avec la région». Parmi eux, les «Morins», des boucles d’oreilles traditionnelles de l’Engadine, or et émail, et qui ont peut-être passé jadis par Venise pour arriver en Engadine.