Avec mon parc de machines, j’étais prêt à devenir indépendant, mais je remarquais que certaines connaissances me manquaient. En particulier dans le domaine de la planification des commandes, de la comptabilité et de la gestion d’entreprise. Je décidai donc de suivre une formation continue. Elle dure deux ans et comporte aussi bien des cours que de la pratique dans divers domaines. J’ai terminé depuis l’automne. C’était astreignant mais cela en a valu la peine. J’ai beaucoup appris et ai aussi noué des contacts essentiels car chacun d’entre eux peut être un client potentiel.
Actuellement, les perspectives sont bonnes. Je suis bien occupé, mon père me donne parfois un coup de main et je peux aussi embaucher un collègue à l’heure. Mon objectif à plus long terme est d’engager un collaborateur fixe. Beaucoup de travaux ne sont pas réalisables quand on est seul ou quand, pour des raisons de sécurité, il est préférable de travailler en binôme.
Le travail en forêt a passablement changé ces dernières années. Et je ne pense pas uniquement aux nouvelles machines et à la digitalisation dans le marché du bois. Ce qui est plus marquant, c’est l’effondrement des prix du bois de construction. Et la demande croissante de bois énergie. Cela me fait mal au coeur que de beaux troncs soient transformés en pellets. Par contre, si c’est pour se passer des chauffages à mazout, c’est une bonne chose.
Texte: Max Hugelshofer
Images: Yannick Andrea
Paru en
mars 2020