Un fournil aménagé dans une ancienne étable
Afin de pouvoir s’adonner à son activité secondaire, Käthy Buol a dû transformer son ancienne écurie en boulangerie.
Afin de pouvoir s’adonner à son activité secondaire, Käthy Buol a dû transformer son ancienne écurie en boulangerie.
L’ancienne étable abrite aujourd’hui un fournil bien aménagé. Käthy Buol, qui a une formation de boulangère pâtissière, peut y faire valoir pleinement ses talents, qui lui permettent de contribuer de plus en plus substantiellement aux revenus de la famille.
Tout ce que Käthy Buol concocte comme par magie chez elle dans ce village isolé de Gadenstätt/GR, s’en va directement au marché de Klosters ou ira garnir un «Scarnuz Grischun», un sac de papier brun, rempli de toutes sortes de spécialités du terroir et qui remporte un franc succès. «La forte demande pour les «Scarnuz» me met la pression, avoue Käthy. «La boulangerie m’occupe en moyenne à 70 pour-cent.» En hiver, quand Martin son mari travaille du matin jusqu’au soir au domaine skiable de la Parsenn, les tâches à la maison ne manquent pas pour Käthy. Elle doit s’occuper des vaches tout en surveillant les biscuits ou les pains de poire qui cuisent dans le four. Depuis 15 ans qu’elle pratique cette activité, avec la reconnaissance de sa famille qui a entre temps deux fils adultes, Käthy Buol n’a cessé d’accroître ses revenus. Cependant, avant que le nouveau fournil et un local réfrigéré soient mis en service, c’était dans la cuisine de la ferme, que Käthy devait faire ses pâtisseries, ce qui n’était pas sans poser problème. «Quand elle produisait ses spécialités, il était parfois impossible de cuisiner», commente Martin Buol. «Ce n’était pas pratique, car nous devions stocker les produits dans la pièce commune. Nous n’avions donc plus le droit de chauffer et manquions de place.»
La solution sembla trouvée lorsque les Buol se décidèrent à entreprendre la transformation de l’ancienne étable à vaches, prévue depuis longtemps, et qui était vide depuis que la famille était passée de la production laitière à l’élevage de vaches mères. Mais les soucis financiers étaient toujours là, et les revenus de la boulangerie étaient indispensables pour assurer l’existence de la famille. «Malgré les périodes difficiles, nous avons toujours réussi à mettre un peu d’argent de côté», explique Käthy Buol. «Nous tenions absolument à financer le fournil nous-mêmes». Des événements imprévus vinrent cependant contrecarrer les plans de ces paysans entreprenants. Au printemps 2009, la faucheuse mécanique, indispensable pour faucher les prés escarpés, rendit l’âme. «Ensuite nous avons dû remplacer toutes les planches au-dessus de l’ancienne étable», raconte Martin Buol. Les Buol, qui durent finalement se résigner à demander de l’aide, apprécient d’autant plus l’allégement qui en est résulté. «Nous sommes extrêmement reconnaissants à l’Aide Suisse aux Montagnards», déclare le couple à l’unisson. Et Käthy d’ajouter: «La cerise sur le gâteau, c’est que grâce à ce soutien rapide et efficace, j’étais prête pour les ventes de Noël.»