Une crèche contre l'exode
Les crèches ne sont pas indispensables qu’en ville. Pour les mères qui habitent dans des villages comme Lax, les crèches représentent une offre importante.
Les crèches ne sont pas indispensables qu’en ville. Pour les mères qui habitent dans des villages comme Lax, les crèches représentent une offre importante.
Pour lutter contre l’exode, des places de travail sont nécessaires dans les régions de montagne. Mais il faut aussi une infrastructure pour les jeunes familles. La garderie Gogwärgi répond à ces deux besoins.
Grandir et vivre en montagne n’est pas toujours une sinécure, surtout quand on a des enfants. Il est aussi plus difficile de trouver un bon emploi en montagne qu’en plaine, et pour les jeunes mères, de le conserver après leur premier enfant, car les structures d’accueil font défaut. Dans le Haut-Valais, des personnes se sont associées pour remédier à cet état de choses. Il en est résulté une garderie de jour appelée «Gogwärgi», nom que l’on donne traditionnellement aux petits nains. Elle accueille des enfants à partir de 6 mois jusqu’à leur entrée à l’école. Elle propose également des repas de midi pour les écoliers jusqu’à douze ans. Actuellement, Brigitte Furrer, la directrice de la garderie, et deux stagiaires, Kerstin Zurbriggen et Jessica Amstutz, s’occupent de quatre enfants le matin. Peu avant midi, deux autres enfants les rejoignent. Ils ont passé la matinée au jardin d’enfants qui se trouve dans le même bâtiment – une ancienne école. Tout ce petit monde mange ensemble à midi. Les enfants doivent ensuite se brosser les dents avant d’aller jouer. Les deux garçons construisent une voiture de course en Lego en diverses variantes et les deux petites filles se courent après, infatigables, à travers la salle de jeux et sur le petit toboggan.
Même s’il y a souvent des larmes quand il faut se séparer de leur maman, les enfants se plaisent bien au Gogwärgi où ils se font de nouveaux copains de jeu. «Mes propres enfants n’avaient à cet âge-là que peu de contacts avec des gosses de leur âge», déclare Dagmar Furrer conseillère municipale de Fischertal et présidente de l’association de la garderie Gogwärgi. «C’est notamment pour cela que j’aurais apprécié qu’il y ait, de mon temps déjà, une crèche. J’aurais été ravie de pouvoir compter de temps en temps sur une prise en charge.» Pour Dagmar Furrer, la crèche est aussi un moyen important pour lutter contre l’exode rural. «Si l’on veut que les jeunes familles restent vivre ici ou viennent s’y établir, il faut pouvoir leur offrir l’infrastructure nécessaire.» Par ailleurs, la crèche est bénéfique pour la vallée de Conches, car elle a créé quatre nouveaux emplois. La directrice Brigitte Furrer qui est de la région avait dû déménager en plaine pour pouvoir exercer son métier, mais elle est revenue vivre en montagne maintenant.