Simplicité
Avez-vous parfois envie d’une vie simple, loin de la pression des délais, des attentes de la société et de la consommation? Ce nouveau numéro de «Montagnes vivantes» vous permettra d’en apprendre plus sur le sujet de la simplicité.
Avez-vous parfois envie d’une vie simple, loin de la pression des délais, des attentes de la société et de la consommation? Ce nouveau numéro de «Montagnes vivantes» vous permettra d’en apprendre plus sur le sujet de la simplicité.
Seuls les moutons traités contre la gale, une maladie cutanée, peuvent accéder aux alpages uranais. Ce qui signifie que chaque mouton du canton est soumis à un bain complet au printemps. Une opération chronophage qui n’amuse ni les paysans ni les moutons. Les paysans de montagne René et Amy Baumann, originaires du Meiental, ont trouvé un moyen d’y remédier: avec le soutien de l’Aide suisse à la montagne, ils ont construit une sorte de canal que les moutons doivent traverser. De quoi accélérer la procédure, dans le respect du bien-être animal, et utiliser moins de produits chimiques, de surcroît.
Certaines mauvaises langues prétendent que travailler à l’Aide suisse à la montagne n’a pas fait de moi une pro de la montagne. Elles ont malheureusement raison. Je l’ai encore prouvé récemment endescendant du Hoher Kasten à Brülisau lors d’une randonnée avec mon mari. La randonnée s’annonçait facile. Nous nous étions soigneusement informés en ligne et avions choisi ce parcours sur les conseils d’un site familial. On pouvait y lire que la promenade était idéale avec des enfants et l’endroit magnifique avec un petit lac pour le pique-nique. Rien de plus facile. Et ce qu’on lit sur Internet est vrai, n’est-ce pas? Nous avons donc pris le chemin de l’Appenzell et sommes montés au Kasten avec le téléphérique. Ne restait plus qu’à redescendre. Mais dès les premiers mètres sur le chemin caillouteux, les choses se sont gâtées. Nous avons remarqué que nous étions sur un sentier blanc-rouge-blanc. Nous avons malgré tout continué courageusement la descente. Puis la montée. Puis la descente. Puis la montée (au prix debien des efforts). Tout cela pendant des heures. Pour couronner le tout, nous nous sommes perdus et avons dû traverser un pâturage en pente raide sous l’oeil menaçant d’un troupeau de vaches. Nous avons fini par rejoindre la voiture. Les trois jours suivants, nous arrivions à peine à bouger à cause des courbatures. Depuis, je sais que ce qui paraît simple ne l’est pas forcément. Et sur le sentier blanc-rouge-blanc, je vois rouge.
Flavia Rafaniello
Gestionnaire Projets Fundraising et Communication